Refashion vient d’annoncer une compétition d’agences pour concevoir et déployer sa communication grand public. Doté d’un budget de 500 000 euros, le projet vise à promouvoir :
Une campagne dont le timing ne doit rien au hasard. La montée en puissance de l’ultra fast fashion, incarnée par des plateformes comme Shein ou Temu, fragilise l’économie du réemploi et du recyclage, pourtant soutenue par les éco-contributions versées par les metteurs en marché dans le cadre de leurs obligations REP.
Face à un financement jugé insuffisant de la part de l’éco‑organisme Refashion, le réseau Le Relais, acteur social historique du tri textile, a annoncé la suspension temporaire de ses collectes dès le 15 juillet 2025. Ce coup de frein brutal n’est pas un simple signal mais c’est une alerte gravissime sur la rupture économique du modèle REP.
Le Relais qui est un acteur historique du réemploi textile suspend ses collectes dans plusieurs territoires. Faute de débouchés suffisants, de modèles économiques viables et de soutien structurel à la collecte, l’association ne parvient plus à maintenir son activité dans certaines zones.
Aujourd’hui, le coût réel du tri atteint 304 € par tonne, mais Refashion ne reverse que 156 €, soit à peine la moitié des dépenses engagées. Une année après une première augmentation (de 125 à 156 €/t), les réclamations restent sans effet. Le Relais alerte sur plus de 3 000 emplois en danger, dont une part importante dans l’économie sociale et solidaire.
En réponse, le gouvernement a annoncé une aide d’urgence pour soutenir la filière à 223 €/t en 2025, puis 228 €/t en 2026, financée exclusivement par les fonds d’éco‑contribution de Refashion.
Ce conflit révèle un paradoxe : les consommateurs paient, les marques financent, mais ce sont les opérateurs de terrain qui craquent, faute d’un modèle économique viable. Et si le modèle REP venait à manquer de ses acteurs clés, ce sont toutes les ambitions de recyclage textile qui seraient compromises.
Ce retrait sonne comme un marqueur tangible de la crise que traverse la filière REP TLC : ce ne sont plus seulement des signaux faibles, mais des fermetures effectives, avec des conséquences sociales et environnementales immédiates.
Dans un contexte où les metteurs en marché doivent justifier la traçabilité et la valorisation de leurs volumes, l’affaiblissement des acteurs de terrain, notamment de l’économie sociale et solidaire, compromet la crédibilité de toute la chaîne REP. Il devient urgent de reconstruire un modèle économiquement soutenable, où la collecte ne soit plus le maillon faible, mais le pilier de la transformation circulaire.
Chaque année, environ 270.000 tonnes de déchets textiles sont collectées en France et 60% des produits triés sont revendus en seconde main dont 90% à l'étranger, selon le rapport 2023 de Refashion.
De nombreux acteurs dénoncent aujourd’hui un double standard :
Résultat : un système déséquilibré, où ceux qui jouent le jeu de la conformité REP paient aussi pour ceux qui ne le font pas.
Face à cela, Refashion veut remettre l’éco-contribution au cœur de la relation entre marques, consommateurs et acteurs publics.
Pour les marques textiles présentes en France, la conformité REP n’est plus une simple formalité :
Refuser de se soumettre à la REP, c’est désormais prendre un risque réglementaire, économique et réputationnel. Inversement, les marques conformes peuvent revendiquer une position claire, alignée avec les attentes environnementales et les valeurs de transparence.
Chez CompliancR, nous accompagnons les marques et e-commerçants du textile dans leur mise en conformité REP TLC. Notre plateforme permet de :
Dans un secteur textile bouleversé, la conformité devient un marqueur de sérieux.
CompliancR vous aide à prendre position : pour la traçabilité, la durabilité… et contre la fast fashion débridée.